Campagne postale

Je m’appelle Véronique, j’ai 36 ans, deux enfants, un conjoint, deux diplômes et un cancer incurable. On ne s’imagine jamais à quel point être malade chamboule une vie.

La maladie est partout, elle fait maintenant partie de ma vie, que je le veuille ou non. Elle est présente pour moi, mais aussi pour ma famille, mes amis et mes collègues.

L’an dernier, j’ai eu le besoin de me confier alors je suis allée consulter en psychologie, mais après quelques séances, j’en suis venue à la conclusion que ce n’était pas mon besoin. Je devais parler avec d’autres personnes vivant les mêmes difficultés.

J’étais pourtant bien entourée par les êtres qui me sont chers, mais ils ne pouvaient pas comprendre toutes les subtilités de la maladie et je voulais encore moins les envahir avec toutes mes questions et mes craintes.

C’est à ce moment que le Centre de mieux-être en cancérologie a vu le jour. Pour moi, il s’agit en tout premier lieu d’un endroit qui nous permet d’être nous-même, avec ou sans cheveux, fatigués ou en pleine forme, tristes ou confiants…

On y rencontre d’autres humains extraordinaires, professionnels, bénévoles, malades ou en rémission. Ce lieu chaleureux offre une panoplie de services complémentaires que l’Hôpital et l’équipe soignante ne peuvent offrir malgré toute leur expertise et leur bonne volonté.

En plus des ateliers et conférences, le Centre de mieux-être donne accès à du yoga thérapeutique, de la massothérapie adaptée, de l’art-thérapie, de la kinésiologie, des prêts de prothèses capillaires ainsi que des soins onco-esthétiques.

Le Centre de mieux-être en cancérologie comble un besoin qui était de plus en plus criant dans notre région et permet à des personnes comme moi d’être accompagnée et comprise dans le tsunami de la maladie. Parce que vivre seul la maladie, c’est inhumain.